RĂ©guliĂšrement nous nous mettons une pression de dingue avec le fait que nous devrions ĂȘtre heureux, pleins de joie, satisfaits, et surtout HEU-REUX!
Le bonheur est aujourd’hui le graal dont l’obtention future (ou prĂ©sente d’ailleurs) justifie toutes les dĂ©marches d’amĂ©lioration de soi.
Pour toucher du doigt ce bonheur, nous nions nos souffrances (pas assez « chics »), et nous nous culpabilisons de ne pas « y ĂȘtre ».
RĂ©sultat, nous trions nos vies, et nous ne montrons que les parts « acceptables » de nous-mĂȘmes… Sous-entendu, les parts qui respirent la joie de vivre.
Loin de moi l’idĂ©e de me gargariser des Ă©motions moins sympas qui jalonnent ma vie comme celle de tout ĂȘtre, mais il serait quand mĂȘme temps de questionner cette idĂ©e du « but de la vie ».
La vie est la vie. Et par dĂ©finition elle contient tout et son inverse. Le bonheur existe parce que le malheur existe aussi, et inversement. Mais l’un et l’autre sont des consĂ©quences d’ĂȘtre en vie. Point.
La vie, notre vie, n’a aucun but si ce n’est ĂȘtre en vie, c’est-Ă -dire faire l’expĂ©rience de la Vie.
Ătre en vie, c’est pour faire l’expĂ©rience de la vie. C’est tout! Et c’est dĂ©jĂ Ă©norme en fait!
Et, c’est vrai aussi que, parfois, cette expĂ©rience prend la forme du bonheur. Mais ce n’est qu’une des formes de la Vie. Jamais le but!
Ai o komette
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