Souvent nous parlons d’addiction aux substances mais il existe d’autres sortes d’addictions: celle aux sens.
Quand le lien à l’Essence est rompue ou trop imperceptible, les sens et leurs « shoots » sont des subterfuges qui satisfont la personnalité un temps… court.
La reliance à votre Essence, vous la connaissez. Si! Si! C’est un état de plénitude et de complétude totales qui sont celles que vous ressentez quand vous admirez le coucher de soleil, quand vous souriez sereinement en regardant un couple de petits vieux qui se tiennent la main, ou que vous regardez satisfait(e) la pièce propre après y avoir fait le ménage. Rien d’intense (au sens electrique du terme), rien d’extraordinaire (au sens rare du terme), rien ne demandant d’effort. C’est indépendant de ce qui se passe finalement. C’est un état qui fleurit sans que nous l’ayons cherché.
Les sens, eux, sont sympas aussi, mais ils procurent des sensations qui, par définition ne durent pas. Fugaces, rapides, surprenants, et surtout dépendants de stimuli extérieurs à soi, ce sont des « injections » à renouveler indéfiniment.
Positives ou négatives, ces sensations liées aux sens (ou plutôt au monde extérieur) ne s’arrêtent pas aux sens physiques mais englobent également tout ce qui est mental. La peur, l’impatience, le jugement, mais aussi le besoin d’action, d’aider, de se sentir utile, ou même celui d’aimer!
Tout ceci sont nos dépendances. Nous nous y accrochons pour nous sentir vivant(e)s en fuyant la plénitude intérieure qui risquerait de nous lasser.
Orgasmes, clopes, alcool, suralimentation mais aussi sport à outrance, conflits, colères, position de victime ou sentiment d’injustice, tout est prétexte pour recevoir notre dose venant « des sens » à défaut de celle venant d’Essence.
Je suis une addict « repentie »: sexe, cigarette, sport, alcool… la liste est très longue, mais ce n’est qu’aujourd’hui que je réalise à quel point je le suis encore. Mes chères colères électrisantes, mes ras-le-bol victimisants, mes tristesses anesthésiantes et mes peurs terrifiantes… Apparemment je confonds encore « être vivante » (vive-hante) et « être en vie » (être au sein de la vie).
Le premier pas étant comme toujours de prendre conscience des choses avant de faire quoi que ce soit, l’idée est donc de regarder ces moments où je vais vers ma dose, vers mon shoot, ma dépendance à l’illusion, puis de choisir ce que je veux: une dose? Ou me rappeler ce que j’essaye réellement de ressentir, c’est à dire la connexion à mon Essence? Une fois cela fait, il est temps d’accueillir ce choix. La liberté, c’est celle-ci. Nous réveiller à ce que nous sommes réellement… Enfin, tant que cela ne devient pas aussi une nouvelle addiction! 😅